Et après… Tash

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J’entends la voix du chanteur des Eels au moment où je m’écroule sur le matelas derrière moi. Cette dose aura le mérite d’annihiler toutes mes émotions.

Je soupire et un sourire béat s’étire sur un visage qui me semble être le mien sans que je n’en sois vraiment sûr.

Ce bonheur superficiel ne va pas durer, je le sais et au moment où cette pensée me frappe l’angoisse apparaît et ce putain de froid qui l’accompagne toujours.

Je me couche sur le flanc et replie la couverture sur moi, comme à chaque angoisse, ce visage tourne autour de moi.

Ce regard innocent me jauge, il se demande sûrement pourquoi j’ai tout fait foirer, pourquoi je suis devenu une telle merde.

Ce visage n’est autre que le mien, lorsque j’avais une dizaine d’année et encore des rêves pleins la tête.

Avant que cette connasse ne vienne tout briser et me prendre tout ce qu’il y avait de beau.

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Vous savez ces conneries dont on nous bassine dès le plus jeune âge, je n’y ai jamais cru.

La douce maman qui vous embrasse le soir peut décider du jour au lendemain que cela serait bien plus simple de se débarrasser de son boulet de fils pour refaire sa vie avec son nouveau mec.

Quant à la mamie qui vous fait des tartes, oubliez, elle ne sera pas dans mon histoire. Les seules tartes que j’ai eu, c’est dans la gueule.

Même maintenant que je suis censé être un putain d’adulte, je pisse au lit à chaque fois qu’elle vient hanter mes nuits. Je vous dis ça, car maintenant que je suis mort, je n’en ai plus rien à foutre.

Il faisait beau le jour où elle m’a déposé chez la vieille vérole, petit surnom plein de rébellion que je lui donnais lorsqu’elle ne pouvait m’entendre.

Je la revois dans sa jolie robe couleur pêche, le vent jouait doucement avec ses cheveux et je me souviens de ce pincement au cœur que j’ai ressenti en la voyant si belle.

Elle m’a embrassée rapidement et ne s’est pas retournée une seule fois, j’ai surveillé depuis le petit portail, je l’ai regardé disparaître dans la voiture du nouvel homme de sa vie, je n’aurais pourtant pas pris beaucoup de place. 

Je me souviens de mes suppliques la veille et le long du trajet jusqu’à la maison lugubre de ma grand-mère, mais rien n’y a fait, elle reviendrait me chercher quand ils seront installés, c’est promis m’avait-elle dit.

Je n’ai plus jamais supplié ni jamais cru à une promesse après ce jour.

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Ce portail avec sa vieille peinture verte tout écaillée a longtemps été pour moi les portes de l’enfer, je ne compte plus le nombre de fois où les flics m’ont ramené ici.

A chaque fois que je l’ai poussé, j’ai perdu un peu plus mon humanité et mes chances de m’en sortir.

Ce n’était pas tous les jours l’horreur, parfois, elle se saoulait assez pour ne pas se lever pendant plusieurs jours.

Nous avions l’un et l’autre nos dépendances, elle avait l’alcool, moi, j’ai commencé par le sexe, ce petit moment de flottement que m’apportait la jouissance a été ma première drogue.

Au départ, je me démerdais seul, je le faisais jusqu’à ce que cela devienne trop douloureux, puis je me suis vite rendu compte que ma jolie gueule plaisait aux filles et j’ai vite perdu le compte.

Je n’avais pas de critères réellement, qu’elles soient grandes, petites, rondes ou minces, je m’en balançais, elles n’étaient qu’un outil plus ou moins satisfaisant pour arriver à cet état d’engourdissement. Certaines ont duré plus que d’autres, mais seulement deux ont compté vraiment et je les ai brisé.

Mon problème, c’est que c’était toujours trop court et elles compliquaient toujours les choses avec leurs états d’âme, alors que la mienne ne réclamait qu’une fin de tout.

Communiquer avec les morts

J’ai essayé beaucoup de drogues, mais l’héroïne était de loin ma préférée, mais lorsque je n’en avais pas les moyens, je piquais le valium d’une de mes tantes ainsi que ses ordonnances.

Ha, l’héroïne fut longtemps ma maîtresse la plus incroyable et la plus cruelle, elle me quittait toujours.

La première fois, j’avais 14 ans et j’ai vécu le meilleur trip de ma vie.

Je n’étais plus moi, plus limité à cette existence douloureuse, j’étais un tout, j’avais une place, une raison d’être jusqu’au moment où je me suis relevé pour vomir sur mon propre lit.

À partir de ce jour, j’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai dormi dans ma propre gerbe.

Je me perdais petit à petit et mon objectif de me barrer à mes 18 ans rapetissait au fur et à mesure ou mon amour pour la drogue grandissait.

Mon corps devenait de plus en plus chétif, je me perdais petit à petit.

J’avais 16 ans et je pensais à la mort chaque jour sans pour autant avoir les couilles d’aller au bout de ce désir.

Je n’avais pourtant personne à qui m’accrocher jusqu’à elle.

Ce sourire, je ne l’oublierais jamais.

Communiquer avec les morts

Cette fille était mon opposé, elle et moi étions aux antipodes et nous nous sommes d’abord détestés pour ça.

Mais de la haine à l’amour il n’y a qu’un foutu pas et je crois que je l’ai encore plus haït pour cela.

Je vous vois venir les filles et ne vous enflammez pas, vous n’êtes pas dans vos bouquins à la con où la fille change le bad boy en prince charmant.

Nous aimer nous a juste donné l’occasion de nous abîmer un peu plus.

La première fois que nous avons baisé tous les deux était incroyable !

J’étais à cette soirée et elle aussi, nous fréquentions le même lycée et avions certains potes en communs.

Je savais, je le lisais en elle, que je lui plaisais, physiquement tout du moins et que ça la troublait.

Forcément, comme un connard, j’en jouais, je la provoquais.

Elle se savait très intelligente, c’était ce qui la faisait se sentir forte, mais elle m’avait sous-estimé, lui prouver son erreur ce soir-là fut le début d’un nous.

Même si je n’utilisais pas ce potentiel, je le savais, j’étais très loin d’être idiot et j’avais énormément de facilité, et ce soir-là elle l’a découvert.

_ Connard, je te déteste putain.

_ Je suis certain du contraire.

_ N’importe quoi, pour qui tu te prends ? Je te déteste.

Je la suis lorsqu’elle sort dans le jardin de cette baraque.

Je la rattrape facilement, saisie son bras et la force à se retourner, je souris lorsque son regard se pose sur ma bouche.

_Pourquoi est ce que tu souris, sale con ?

Con, putain, pas ce putain de mot. Combien de fois la vieille vérole m’avais insulté de pauvre con parce que j’avais cru que ma mère reviendrait.

_ Ne m’insulte plus jamais de con, plus jamais !

_ Et sinon qu’est-ce que tu vas faire gros…

Je ne lui ai pas laissé le temps de finir que ma bouche était sur la sienne, elle n’a même pas tenté de me repousser, ses mains étaient déjà dans mes cheveux et je la plaquais contre cet arbre pour la sentir plus fort contre moi. Son goût, ses soupirs, je devais reprendre le contrôle, je la repoussais doucement.

_ Ne t’arrête pas Tash, s’il te plaît ne t’arrête pas.

Je ne vous en dirais pas plus, en respect pour cette demoiselle, mais ce fut notre première fois, je ne suis pas sûr qu’à ce moment-là, nous ne nous détestions pas, elle prit plus qu’elle ne donna cette nuit-là et ce fût parfait pour moi.

Cette histoire se termina quelques mois plus tard avec son père qui me cassait la gueule sur le parking de leur immeuble.

Putain de drogué, avait-il hurlé, sa fille le suppliant d’arrêter, il n’avait pas apprécié que je saute sa princesse et sa nouvelle femme.

Je ne vis plus jamais le joli sourire de Jenny, je l’avais volé définitivement, emporté avec moi.

Elle avait cru en moi, en nous, elle avait créé en moi un espoir que j’avais dû tuer dans l’œuf en la trompant avec sa toute nouvelle belle mère.

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Après elle, tous les moyens furent bons pour me faire du mal.

La drogue, encore et toujours, mais à cela s’ajoutait la scarification, les bagarres, moins j’avais de chance, mieux c’était, et surtout ne plus voir ce beau sourire. J’étais faible vraiment très faible, je pensais souvent au suicide, mais je ne méritais pas cette paix.

J’avais une nouvelle maîtresse, la dépression.

Son étau était éternel et froid, c’était une maîtresse frigide. 

Plus son étreinte durait, plus je devenais glacial, engourdi.

L’héroïne à son antonyme était chaude, rassurante, mais fugace.

Plus c’était destructeur, plus j’y prenais du plaisir.

Je vais avoir 20 ans dans quelques jours, il ne me reste que quelques semaines à vivre.

Vous pensez qu’elle le saura que je suis mort ? Pensez-vous qu’elle me pleura ?

Et après ...

Je me réveille, mon ventre se tort et j’ai à peine le temps de courir aux chiottes que je hurle de douleur avant de vomir mes tripes.

Je ne compte plus les heures que j’ai passé sur ce carrelage à avoir l’impression de mourir, espérant mourir, espérant que la douleur disparaisse pour toujours.

J’ai croisé Jenny hier, elle ne m’a pas vu, mais moi, je n’ai pas pu louper son ventre tout arrondi.

Je sais compter, je sais que ce mioche est de moi.

Je l’ai suivi pendant un moment, comme un espèce de taré, et malgré son nouveau sourire, il n’illumine plus son visage comme avant moi, ses mains tendrement posées sur cette bosse, je m’en suis voulu à mort de l’avoir contaminé par ma vie de merde.

Je n’ai bien sûr pas eu le courage de l’aborder, et pour lui proposer quoi exactement, un mariage ? La blague…

Elle sera mieux sans moi.

La vieille n’était pas là quand je suis rentré, elle ne me faisait plus si peur, je me demandais même comment elle avait pu m’effrayer. Les rôles étaient inversés désormais, bien que je ne l’aurais jamais frappé, maintenant, c’était moi qui dominait.

Je vois deux enveloppes sur la table de la cuisine, l’une d’elles porte mon nom et est déjà ouverte. Je n’entends pas ma grand-mère arriver derrière moi.

_ Tu peux la lire devant moi s’il te plaît, fais plaisir à ta grand-mère. Je veux voir dans tes yeux ta réaction de petite merde.

Je prends la lettre et me dirige vers ma chambre sans même regarder ma geôlière.

Et après ...

J’ai encore envie de vomir, mais ce n’est plus l’héroïne.

Elle m’a laissé définitivement, elle est partie, elle est morte, ma mère est morte.

C’est à cet instant que je comprends que je suis vraiment ce petit con qui avait gardé l’espoir que sa maman vienne le chercher un jour.

Je n’ai jamais été autant en colère que ce jour, mon poing s’écrase contre le mur de ma chambre, elle ne viendra jamais.

Je comprends pourquoi je n’ai jamais quitté ce taudis ni cette vieille vérole, j’ai eu trop peur de la rater, qu’elle vienne et que je ne sois pas là.

Je dois sortir d’ici avant de faire une connerie, et voir le visage tordu par un sourire hideux de ma grand-mère me confirme que je suis capable du pire.

Je l’attrape par le col de sa chemise et lui hurle d’aller se faire foutre.

Je prends ma trousse à héroïne sur mon bureau et je pars le plus vite possible, littéralement, je fuis.

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Je déteste ce squat, je déteste cet endroit, il put l’urine et la loose.

Je n’ai jamais vu un mec traîner ici pour ensuite s’en sortir.

Je fouille dans ma trousse, mes yeux embués de larmes me brûlent, mais ne m’empêchent pas de préparer la dose parfaite, celle qui me fera définitivement décoller.

J’entends la voix du chanteur des Eels au moment où je m’écroule sur le matelas derrière moi. Cette dose aura le mérite d’annihiler toutes mes émotions.

Je soupire et un sourire béat s’étire sur un visage qui me semble être le mien sans que je n’en sois vraiment sûr.

Ce bonheur superficiel ne va pas durer, je le sais, et au moment où cette pensée me frappe, l’angoisse apparaît et ce putain de froid qui l’accompagne toujours.

Je me couche sur le flanc et replie la couverture sur moi, comme à chaque angoisse, ce visage tourne autour de moi.

Ce regard innocent me jauge, il se demande sûrement pourquoi j’ai tout fait foirer, pourquoi je suis devenu une telle merde.

Ce visage n’est autre que le mien, lorsque j’avais une dizaine d’année et encore des rêves pleins la tête.

Avant que cette connasse ne vienne tout briser et me prendre tout ce qu’il y avait de beau.

Je m’endors.

C’est une odeur qui me réveille, l’odeur des fleurs.

Je me redresse et vois ma mère dans cette sublime robe pêche, celle qui me hante. Son visage est triste, elle me regarde avec ses grands yeux bleus et me tend une main qu’elle pose sur ma joue.

Au moment où elle me touche, je reviens à moi dans un camion de pompier.

Ils sont en train de me perfuser, j’essaie de les en empêcher, mais mon corps refuse de bouger, je veux retourner avec elle.

Je veux crier pour qu’il me laisse, mais je sombre à nouveau.

vie après la mort

Je me réveille à nouveau, je ne comprends pas pourquoi on me refuse de mourir et je suis de nouveau en colère. J’ai toujours et encore cette hargne et cette souffrance en moi.

Et merde !

Je cherche autour de moi, mais je ne vois personne, l’endroit est sombre, humide et il y a cette odeur de pisse qui ne me quitte pas.

Je finis en boule dans un coin, en larmes, même la mort me rejette.

Je ne comprends pas de suite que je suis mort, ce qui me le fera comprendre, c’est cette solitude, cette absence de vie autour de moi.

La mort ne m’aura pas apportée la paix, au contraire, je souffre toujours autant, ma maîtresse dépressive m’a suivi jusqu’ici et putain, je meurs de faim.

Je me suis souvent affamé lors de ma vie, mais jamais je n’ai ressenti une telle souffrance, mon corps est recouvert de plaques rouges qui me démangent, pourtant, je ne consomme plus d’héroïne, et je les entends autour de moi, ils chuchotent, grognent mais je ne comprends pas ce qu’ils me veulent. 

Je n’arrive plus à savoir combien de temps s’est passé depuis que j’ai appris le décès de ma mère, j’ai parfois l’impression que cela s’est déroulé il y a quelques semaines et parfois des années.

Je passe par différentes phases, l’auto-apitoiement, la colère, l’hystérie, les pleurs, je tourne ainsi depuis ce qui me semble être une éternité. 

Je n’ai plus jamais aperçu la jolie robe pêche dont j’ai tellement besoin. 

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Ce jour est le premier depuis ma mort où j’entends une autre voix que la mienne, c’est celle d’une femme, en fait il y a deux femmes, elles parlent de moi, j’entends mon prénom, mais j’ai du mal à bien entendre, les phrases se coupent. 

_ Je veux parler à Tash, j’ai besoin de savoir s’il va bien. 

On va pouvoir répondre à tes questions aujourd’hui, mais il est important que tu le reconnaisses dans les mots qu’il va te dire, dans ses propos. 

Je reconnais l’une des deux voix, c’est Jenny, elle pense à moi, putain, même là où je me trouve, elle réussit à me réchauffer le cœur, mais cette fois, je ne repousse pas cette sensation, c’est trop bon. 

_ Est-ce que quelqu’un m’entend ? 

_ Oui Tash je t’entends, je m’appelle Sarah, je suis là pour t’aider. 

_ Vous pouvez me ramener chez moi ? 

Je ne peux pas te ramener à la vie, mais je peux t’aider à te sentir enfin bien. 

Je ressens la forte énergie de cette femme, elle arrive jusqu’à moi et j’arrive enfin à me relever. 

_ Est-ce-que Jenny peut m’entendre ? 

_ Non, mais je peux lui répéter ce que tu souhaites lui dire.

_ Dis-lui que je suis désolé, je… Je lui demande pardon pour tout ce que je lui ai fait, j’avais peur d’être amoureux d’elle, peur qu’elle me quitte en se rendant compte à quel point j’étais merdique et j’ai fait le connard comme à mon habitude, j’ai couché avec cette femme juste pour lui prouver à quel point j’étais mauvais. 

J’entends les larmes de Jenny quand Sarah lui répète mes mots. Je voudrais tellement la prendre dans mes bras, je suis fou d’elle. 

_ Je voulais lui demander s’il a pu voir son fils ? S’il sait qu’il a un fils ?

_ Je t’ai vu enceinte, je n’ai pas osé t’approcher, car je n’aurais fait qu’empirer les choses, comment t’aborder après le mal que je t’ai fait. 

_ Il te ressemble tellement. 

Je n’arrive pas à venir jusqu’à toi, là où je me trouve, je suis seul, enfin la plupart du temps, c’est très sombre, j’aimerais pouvoir te voir. 

Je sens l’énergie de Sarah tout autour de moi, et j’entends ce murmure : « Il te suffit de le demander. » 

En l’espace de quelques secondes, me voilà avec les deux femmes dans une pièce lumineuse, mes yeux s’acclimatent doucement et je la vois enfin. 

Elle est magnifique, elle a vieillit et un petit garçon l’accompagne, il pose ses yeux bleus sur moi. 

_ Tu es sublime. 

Elle sourit, mon sourire, lorsque Sarah lui répète mes mots, j’ai presque envie de chialer, mais je l’ai assez fait. 

_ Merci, je….

Elle se tait, comme à l’époque, elle rougit, gênée par mon compliment. 

_ C’est mon fils ? 

Oui c’est lui, je te présente Soan, il a 3 ans. 

Je n’en reviens pas d’avoir participé à la création de ce petit être, il n’est pas trop vilain.

Sarah lui répète mes mots en souriant, Jenny, elle, a du mal à sourire derrière ses larmes. 

Elles discutent longtemps toutes les deux me posant des questions, me demandant si c’était un suicide ou une overdose accidentelle, je ne lui cache pas la vérité, je lui donne les réponses dont elle avait tant besoin lorsque nous étions en couple. J’ai maintenant envie qu’elle puisse me comprendre. 

Le bambin ne me lâche pas des yeux, et je m’amuse avec lui pendant que les deux femmes discutent avec moi. En vrai, il est incroyable. 

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Je n’ai jamais cru en l’existence d’un paradis pour moi, je ne le mérite pas. 

Sarah m’explique qu’il n’y a pas de punition, qu’il n’y a pas besoin de mériter la Lumière pour y accéder. 

Plus elle m’en parle et plus je ressens cette chaleur, cet amour et j’ai peur d’y croire, mais j’espère malgré tout. 

Elle est très douce avec moi, Jenny m’y encourage également. 

C’est l’arrivée de cet « homme » qui va accélérer mon départ, ce qu’il dégage est incroyable, une magnifique Lumière l’accompagne, mais cette fois, elle ne m’aveugle pas. 

Il s’approche de moi et pose sa main sur mon épaule, j’ai l’impression d’être un petit garçon qui vient de se faire pincer après avoir fait une bêtise. 

Lorsque je me risque à lever la tête pour croiser son regard, je n’y vois que de la bienveillance. 

Je sais que je peux leur faire confiance et j’accepte enfin de faire ce passage. 

Lorsque je regarde vers ma famille, Jenny et Soan, je ressens la peur de les perdre, je viens seulement de les retrouver, Jenny émet la même peur. 

Nous sommes tous les deux rassurés lorsque Sarah nous explique que c’est tout l’inverse. 

Une fois à la Lumière, je pourrai les retrouver, les aider, je me sentirai mieux, je n’en reviens pas d’avoir cette chance. 

Lors de mon passage, j’observe ma vie, mes erreurs ne me paraissent plus si graves, je suis plus doux dans ma critique. 

Je comprends l’enfant qui souffre et l’adulte pas plus rassuré. 

L’homme près de moi me dit de regarder plus loin dans la Lumière, qu’il y a une surprise pour moi. 

J’observe, je vois d’abord une forme floue, je me rapproche un peu plus vite et les contours deviennent plus précis, je reconnais cette robe et ses longs cheveux. 

Je n’ai aucune colère en moi, juste une joie pure, celle d’un enfant qui retrouve l’amour de sa mère. 

J’aimerais vous dire que je me suis conduis en mec, que je n’ai pas pleuré, mais je dois vous avouer que j’ai chialé de joie, de retrouver ma mère, de ressentir cette paix et de m’être enfin pardonné mes erreurs. 

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