Et après…Marie

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Je veux, dans cet article, qui n’en est pas vraiment un, vous raconter l’histoire d’une âme fictive et son parcours après la mort qui lui ne sera pas fictif.

Vous rencontrerez ici des Michel, Angélique, Myriam, etc.

Toutes ces personnes sont vous et moi, plus ou moins éveillées, plus ou moins bonnes, avec leurs bons et leurs mauvais côtés.

Ils auront tous un point commun dans mes histoires, ils vont tous y passer et découvrir la Vie après la leur perdue.

Le but de ces histoires est de découvrir quel sera le parcours d’une âme selon sa mort, ses croyances, ses blessures etc…

Je n’ai jamais réfléchi à la façon dont j’allais mourir, je ne pensais jamais à la mort.

Après tout, je n’avais que 17 ans et à ce jour, je ne pensais qu’à une chose, convaincre mes parents de me laisser partir ce week-end avec mes amis.

Mais malgré ma jeunesse et mon insouciance, la mort m’a très vite appris qu’elle pouvait nous étreindre à tout âge.

Ils ont enfin dit oui !!!

Cela fait des semaines que je les travaille au corps, que je me tiens à carreau pour qu’ils voient à quel point je suis mature et responsable et ça a marché !

Je pars ce week-end avec ma meilleure amie Sarah, son chéri Simon et mon petit ami Julien, bon ça, ils n’en savent rien bien sûr, et c’est mieux comme ça.

Nous partons dans la maison de campagne des parents de Simon, nous arrivons le vendredi midi et ses parents le samedi après-midi, ça nous laissera un peu de temps libre sans adultes pour nous fliquer !

Contact défunt

Il est 5 h 30 du matin, je suis électrique, j’ai peur d’oublier une chose essentielle et j’avoue que passer pour la première fois un week-end loin de mes parents me stresse un peu.

Ne le répétez à personne, de toute façon, je nierais !

Mes sacs sont prêts depuis la veille, je remercie intérieurement ma mère de m’avoir forcé à tout finir hier, car ce matin, je suis beaucoup trop nerveuse pour être efficace.

Ce week-end, je vais pour la première fois coucher avec Julien, je sais, faire l’amour, c’est une façon plus jolie de parler de sexe, mais c’est aussi tellement plus ringard.

Nous sommes ensemble depuis 7 mois maintenant et bien qu’il ne me mette aucune pression, je sais qu’il en a grave envie et moi aussi, même si j’ai un peu peur.

Je sais que Julien et moi, ça ne durera pas toute la vie, mais il est gentil, drôle et très mignon. Je suis presque sûre d’être amoureuse, ça me donne envie de foncer et puis vous savez ce qu’on dit… On a qu‘une vie !

Un texto, une phrase : « On t’attend, bouge !« 

Je descends en courant les marches non sans taper dans la porte de chambre de mon frère pour le réveiller, et je jubile quand je l’entends jeter un truc contre la porte et m’insulter.

Ma mère râle, elle déteste quand on se cherche, mais c’est notre rôle de frère et sœur non ?

On ne se détestera pas toujours, un jour, on vieillira, on deviendra adultes, ennuyeux et on finira par mieux s’entendre. 

Beurk, ça me fait froid dans le dos !

J’embrasse mon père, c’est lui l’homme de ma vie. Je vois bien dans son regard que c’est dur pour lui de me laisser partir. Je le rassure avec un câlin, je lui dis que tout ira bien, après tout, je ne pars même pas 3 jours.

Ma mère m’embrasse et je râle quand pour la énième fois, elle me prévient qu’à la moindre connerie, je suis punie.

On ne se comprend pas elle et moi, elle se prépare toujours au pire, ne fait jamais rien d’amusant ou un peu fou, je me demande même si elle a déjà été jeune.

C’est sur cette pensée que je grimpe dans la voiture, à l’arrière, juste à côté de Julien qui m’attend avec un plaid et un café chaud, il est parfait !

Je me blottis contre lui et je nous couvre avec le plaid avec la ferme intention de finir ma nuit dans ses bras.

vie après la mort

Simon est au volant, c’est le seul qui a son permis, il va bientôt fêter ses 19 ans.

La mère de Sarah le trouve trop vieux pour elle, moi, je ne vois qu’un joli couple, je ne comprends pas pourquoi les adultes voient tout au travers de leurs peurs…

Ils gâchent souvent tout.

Je veux m’endormir, mais la ceinture me dérange, un petit clic et problème résolu, je m’endors en sentant la main de Julien jouer avec mes cheveux.

Je l’aime, j’en suis sûre.

vie après la mort

Vous savez ce que l’on ressent quand on meurt ?

Parce que moi, je n’ai rien ressenti, un choc et puis plus rien.

Je me retrouve debout au milieu de la route devant cet accident.

Je mets du temps à reconnaître la voiture de Simon, d’ailleurs, l’avant est complètement défoncé, on a dû taper une autre voiture. Il va se faire tuer par ses vieux !

Mon esprit est complètement embrumé, mais je n’ai pas mal, c’est que je vais bien non ?

C’est à cet instant que j’entends Sarah hurler, je me tourne vers elle, je veux m’en approcher, l’aider, mais je ne bouge pas, figée par le tableau que nous découvrons toutes les deux.

Un corps allongé sur ce qui reste du capot et l’arrière de l’autre véhicule, les bras et la tête ont une position vraiment bizarre, comme s’ils n’étaient plus en accord avec le reste du corps.

Je m’approche, curiosité morbide ou peut être une intuition, je penserais plus tard qu’à ce moment, inconsciemment, je connaissais déjà la réponse.

Je découvre horrifiée, mon visage sur ce corps, il est là, sous les coupures, les morceaux de verre et le sang.

C’est bien mon visage ! C’est moi bordel !

Je panique, je hurle, j’essaie de prévenir mes amis que je suis là que je ne suis pas morte non, mais ils ne m’entendent pas.

Julien est en boule à l’arrière de la voiture, en larmes, Sarah se cache dans les bras de Simon, lui-même en piteux état.

Son nez est éclaté et il saigne abondamment.

Et Julien est-il blessé ?

Je m’approche de lui, je veux soulever sa tête, voir son visage, mais rien n’y fait, je ne peux l’atteindre.

Des adultes arrivent autour de la voiture, demandent à mes amis s’ils vont bien. L’un d’eux s’approche de moi, enfin de mon corps, m’observe et fini par me couvrir avec sa veste pendant qu’une femme hurle au téléphone en parlant aux pompiers.

Ce geste m’achève et j’éclate en sanglots. 

Moi Marie, 17 ans, je suis morte ce matin.

vie apres la mort

Moi qui me pensais mature, voir presque adulte, je me retrouve en boule à l’arrière d’une voiture à chialer comme une gosse, suppliant qu’on m’aide, sanglotant que c’est injuste, que je veux encore vivre, promettant d’être une meilleure personne si je revenais auprès de ma famille. 

Ma famille ! 

Ma mère allait être furieuse !

Ma mère, rien que de penser à elle, je m’effondre à nouveau, entière à mes larmes, je ne ressens pas tout de suite le changement de décor. C’est lorsque mes sanglots se calment que je remarque l’absence de cris, de bruits, de tôle déchirée, que je lève la tête et remarque que je suis chez moi, dans le bureau de ma mère. 

Elle est en train d’écrire un mail, sûrement un client, elle porte ses lunettes, nous avions choisi la monture toutes les deux.

je l’avais empêché de prendre des montures qui la faisaient ressembler à une grand-mère. 

_Maman, je …

Elle ne réagit pas, tout comme mes amis, elle ne m’entend pas. Je sens encore cette boule d’angoisse monter, elle remonte ma poitrine et reste bloquée dans ma gorge, j’ai très froid, mais ce froid, c’est de moi qu’il provient. 

J‘ai peur, très peur, et je me sens chuter, j’emporterais avec moi dans ma chute le joli cadre qui contient l’une de nos photos de famille. 

Ma mère sera certaine plus tard que c’était un signe délibéré de ma part.

Je vois mon père passer dans l’embrasure de la porte, je me dépêche de courir pour le rattraper. 

C’est obligatoire, mon père me ressentira, lui saura qu’il y a quelque chose de grave et m’aidera. Il fera en sorte que je puisse revenir. 

Oui, je sais, cette réflexion est idiote, je le penserais aussi dans quelques heures, mais à ce moment précis, j’ai encore de l’espoir, j’oublie que cette satanée mort est irréversible. 

Je cours dans les escaliers pour le rejoindre, c’est à ce moment précis que je croise le chat de mon frère, cette bestiole est détestable, presque aussi moche qu’elle est méchante. Le chat me fixe et se hérisse. Enfin quelqu’un qui me voit ! Pourquoi faut-il que ce soit ce stupide chat ? 

Il feule tout en arrondissant son dos, je lui crie de dégager et il se sauve les oreilles basses pour se cacher dans la chambre de mon frère. 

Je rejoins mon père, mais le résultat ne fut pas différent, il est resté planté devant son bouquin. 

C’est à ce moment que ça me frappe, ce calme, cette douceur de vivre dans ma maison, je savais que dans peu de temps, l’annonce de mon décès allait faire éclater cette bulle de bonheur. J’allais sans le vouloir détruire ma famille. 

Je m’assois près de mon père, sans le toucher, je ne veux pas le traverser, pas lui. 

C’est le cri de ma mère qui me sort de mon état neurasthénique, je reviens à ma réalité merdique quand mon père saute d’un bond du canapé pour rejoindre ma mère. 

Je n’ose pas y aller, je ne veux pas voir de mes yeux le mal que je vais leur faire. 

Mon père lui demande ce qui lui arrive, finit par hurler pour qu’elle lui réponde cette phrase qui a déchiré mon cœur : 

« Marie… Marie est morte…« 

vie apres la mort

Je remarque que mon nouveau corps est bizarre, il s’abime par endroit et disparaît, ce qu’il y a en dessous est lumineux.

J’espère ne pas disparaître. 

Le temps est long quand on est morte, je crois que 3 jours sont passés, 3 jours où je n’ai pas quitté ma famille. 

Je ne supporte pas de voir mon petit frère pleurer, je donnerais cher pour l’entendre à nouveau me gueuler dessus ! 

Je les observe en essayant en vain d’atténuer la peine que je leur ai faite, mais je reste lucide, je ne leur suis pas du tout utile.   

Les seuls rares moments que nous partageons, c’est lorsqu’ils dorment, parfois, j’arrive à les retenir avant qu’ils ne partent dans leurs rêves, nous pouvons enfin discuter. Mais une fois le matin venu, dès qu’ils se réveillent, ils oublient que je suis là, juste à côté.

Plus personne ne se parle, comme si les mots n’étaient plus assez forts, à leur place je vois des gestes tendres et attentionnés.

Je ne leur cause que des inquiétudes et des souffrances, vous savez comment je le sais ?

Je n’y ai pas fait attention de suite, mais lorsque je suis décédé, j’ai commencé à voir certaines choses.

Chaque personne dégage quelque chose, je crois avoir lu une fois quelque chose là dessus, quand j’étais vivante, l’aura, il me semble. 

C’est une porte ouverte sur vos émotions, elles ont chacune un goût, une couleur. 

Et ma famille souffre en permanence. 

C’est d’ailleurs pour ça que je me retrouve seule, si j’avais été moins égoïste et moins capricieuse, je serais sûrement dans un autre endroit. 

Si j’avais été une bonne personne, quelqu’un serait venu me chercher, on ne m’aurait pas laissé seule ici.  Non ? 

vie après la mort

Ce matin, tout le monde est électrique, ma mère ne tient pas en place, mon père ne sort pas de son bureau. 

Il n’a pas dormi cette nuit et je l’ai entendu pleurer, ce fut le pire instant de ma vie. 

Savoir que j’ai blessé mon père, que je lui ai fait plus mal que n’importe qui est ma pire punition. 

Mon frère, lui, est devant la télé, mais son regard est vide et il sursaute comme un fou quand ma grand-mère sonne à la porte. 

Aujourd’hui, c’est le jour de mon enterrement. 

Ma grand-mère porte un horrible tailleur en velours vert, je vois les traces de son rouge à lèvres sur ses dents lorsqu’elle sourit à mon père. 

Son sourire s’efface dès qu’elle aperçoit ma mère et son aura vire au sombre en se rétrécissant sous l’effet de sa haine. 

Je n’ai jamais apprécié ma grand-mère, c’est une vraie salope, elle s’est toujours amusée à rabaisser ma mère. 

Tout le monde se regroupe dans la voiture, et je grimpe entre ma mère et ma grand-mère, à l’arrière, pour protéger ma mère de cette harpie et de son aura dégueulasse. 

Le trajet est court et, bien trop rapidement à mon goût, je me retrouve devant mon cercueil, fermé bien-sûr, il ne faudrait effrayer personne.

Au fond, ça m’arrange bien !  

Je fonds en larmes quand je vois Julien arriver, qu’est ce que j’aimerais être dans ses bras, qu’il me rassure. 

Je crois que j’aurais préféré que la mort soit une simple fin plutôt que cette solitude extrême. 

Ma mère le serre contre elle et les larmes qu’il devait retenir sortent et laissent une tache humide sur le chemisier de ma mère. 

Il renifle bruyamment avant de lui dire qu’il est terriblement désolé, qu’il aurait aimé pouvoir me protéger, qu’il n’aurait pas dû me laisser sans ceinture. 

Ma mère le rassure, elle n’a aucune colère en elle, elle est juste dévastée par ce drame. 

Simon et Sarah arrivent juste après avec leurs parents, leurs mères prennent la mienne dans leurs bras, Sarah elle, se dirige vers mon frère. 

Simon, la tête basse, demande pardon à ma mère. Son visage est une ecchymose géante, elle le regarde longuement et lui prend les mains, lui disant qu’elle aussi est désolé qu’il ait eu à vivre ça. 

Je vous épargne les détails de la cérémonie, qui bien que très belle, fut aussi très ennuyeuse. Larmes, condoléances, remerciements, encore des larmes…

J’ai eu un certain soulagement à voir mon corps partir pour la crémation. 

Tout le monde s’est séparé et il ne reste plus que nous sur la route du retour, ma grand-mère propose de rester plusieurs jours à la maison, mais mon père refuse poliment, quand elle insista, ce fut ma mère qui refusa avec beaucoup moins de politesse. J’aurais eu un corps, je lui aurais fait un high five ! 

J’ai vu ma famille essayer de reprendre le cours de leurs vies. Mes parents avaient repris le travail, mon frère était de retour au collège et moi dans tout ça, je deviens quoi ? Suis-je condamné à errer comme ça pour l’éternité ? 

vie après la mort

Mon quotidien est fait de petites joies :

Effrayer le chat de mon frère, être près des miens malgré le fait qu’ils ne me voient pas et que je ne peux les toucher, ne plus être obligé d’aller en cours, et les moments que nous partageons pendant leur sommeil.

Je dois bien tirer quelque chose de positif de ma mort prématurée.

Mais je dois avouer que la plupart du temps, je me sens terriblement seule.

La première fois que je l’ai ressenti, j’étais chez Julien, il pensait à moi, je le sentais et il m’a suffit de penser à lui pour le rejoindre.

Il était dans son lit, en larmes devant son téléphone, je m’approche et remarque qu’il regarde nos photos.

Je l’entend me demander pardon, il prononce à ce moment précis une phrase, de simples mots qui pourtant changeront tout.

« Je veux que tu sois heureuse, ma mère m’a parlé de la Lumière, d’un paradis, tu mérites d’y être. »

Et pour la première fois, je ressens cette douce chaleur et j’aperçois cette Lumière.

Je comprend que là où je me trouve n’est pas ma destination finale, autre chose m’attend, mais je ne me sens pas encore prête à quitter mes proches.

Elle se présentera à moi à chaque fois que je penserais à elle.

Cela fait maintenant beaucoup de temps que je traîne, essayant de continuer ma vie comme avant, mais la supercherie ne prend pas.

Ma mère ose à nouveau rentrer dans ma chambre, mais pas sans pleurer, mon père lui ne monte même plus à l’étage, mais ne reste plus cloitré dans son bureau.  Quant à mon frère, lui et moi avons enfin nos plus belles discutions. Il me parle sans savoir que je l’écoute, juste à côté.

Il me raconte ses journées, ses problèmes et je fais de même. C’est lui qui passe le plus de temps avec moi la nuit, mais je remarque que ça le fatigue beaucoup, je culpabilise, mais je me sens tellement seule que je n’arrive pas à m’empêcher de lui demander de rester.

Encore une fois, je me comporte comme une égoïste.

De manière un peu maladroite, ma famille réapprend à vivre, il n’y a que moi qui stagne sans aucune évolution.

J’ai toujours eu cette impression, d’être à la traine parmi ma famille.

Je ne me suis pas sentie moins aimée, juste en décalage.

Pendant qu’ils avancent doucement, moi, je reste bloqué ici à me poser cette sempiternelle question: « Et si je n’avais pas détaché cette ceinture ? »

vie après la mort

On y est presque, le moment que vous attendez.

Bien sûr, pour vous, je raccourcis mon histoire, vous n’avez pas l’éternité devant vous, contrairement à moi.

Il y a eu plusieurs éléments déclencheurs, Julien et ensuite ma mère.

Elle est là, allongée dans mon lit, ma chambre est devenue son sanctuaire.

Ma puce, je suis désolée, je sais qu’on était différente toutes les deux, on ne se comprenait pas toujours, mais je veux que tu saches que je t’aime.

Je te demande pardon, si j’avais pu être plus douce, plus compréhensive, tout aurait été différent.

Je ne pouvais supporter de la voir aller si mal, et le bruit de ses sanglots finirent par alerter mon frère qui vint la consoler.

Puis ce fut le tour de mon père, quelques jours plus tard.

Je suis près de lui dans son bureau, il regarde ma photo et quand j’entends mon prénom sortir de sa bouche j’ai eu un sursaut.

J’ai envie de pleurer, il ne m’a pas parlé depuis le jour de l’accident. Je pense que c’était trop dur pour lui.

Je m’assoie sur le bord de son bureau, le plus près de lui possible et j’attend le souffle coupé.

 Bordel Marie, je…je n’aurais jamais pensé devoir te dire ces mots.

Je sais que tu es là, je te ressens toujours auprès de nous.

Cela me coûte de te dire ça, mais je ne crois pas que ça soit ta place ma chérie.

Tu dois aller mieux et tout comme nous, avancer.

Je ne cesserais jamais de t’aimer, toi et moi, on a cette relation spéciale et ça ne peut pas disparaître, j’en suis certain.

Je veux que tu avances ma chérie.

Je suis devant lui en larmes et je ne rêve que d’une chose, pouvoir le prendre dans mes bras, mais je sais que, si ne serait-ce qu’une fois, je venais à le traverser, je serais définitivement perdue.

Mon père à raison, je ne vais pas bien, je suis psychologiquement instable et émotionellement épuisée.

Je craque et, de nouveau, je supplie, je veux qu’on m’aide, je n’en peux plus d’être si seule.

C’est à ce moment que j’ai senti sa présence, une douce présence.

C’est la première fois, depuis mon décès, que je sens ma douleur s’apaiser.

Je sens cette main se poser sur mon épaule, et quand j’ouvre les yeux, la pièce rayonne d’une lumière incroyable.

Cette personne face à moi est juste incroyable, d’ailleurs c’est impossible qu’il soit simplement une personne.

C’est peut être un ange, j’essaie de me souvenir du peu de catéchisme que j’ai fais, mais il me stoppe.

_ Oublie tout ça, ça ne te sera d’aucune utilité ici.

_ Qui êtes-vous ?

_ Je suis le Passeur, celui qui t’amèneras à cette paix que tu réclames. Je t’observe depuis un moment, mais je devais attendre que la demande vienne de toi pour pouvoir t’aider. Que tu l’acceptes pleinement.

_ Je vais mourir ?

Un son incroyable résonna autour de moi. Il riait de ma question bête et je lui répondit d’un sourire timide.

_ Je crois que c’est déjà fait, maintenant tu vas pouvoir rentrer chez toi, ta vraie demeure.

_ Mais je vais perdre ma famille et mes amis, je ne veux pas les perdre.

_ Tu ne les perdras pas, tu seras juste dans une réalité différente, mais contrairement à maintenant, tu pourras les aider à aller mieux, tu pourras les toucher, les embrasser quand ils seront près de toi pendant leur sommeil.

Il avait touché là une corde sensible, mon plus grand souhait étant de les aider, de les retrouver.

_ Je crois que je suis prête Passeur, est-ce-que je vais avoir mal ?

_ Non, bien au contraire, ça en sera terminé de ta douleur.

_ Alors allons-y.

Il me prend par la main et m’approche de cette Lumière, elle n’est pas aveuglante, elle est chaude et apaisante. C’est la première fois que je ressens autant d’amour et j’en suis très émue, mais je ne pleure pas, j’ai assez pleuré.

_ Nous allons ensemble regarder ta vie, sans la juger, juste une analyse de ton évolution et de tes apprentissages.

Je m’observe et je comprends à cet instant que je ne suis pas une mauvaise personne, que je n’ai pas à avoir honte de moi, j’ai fais de mon mieux. Je vis cette réconciliation avec moi-même et ça m’apporte une joie intense.

Le Passage est un moment incroyable, j’ai renoué avec moi-même, mon Être essentiel, je me suis débarrassée de mes blessures et de mes limites.

Je comprend que ma peur n’était absolument pas fondée !

Être essentiel

Ma précédente vie sur terre, mes frayeurs, mes douleurs me semblent bien lointaines maintenant que je suis rentrée chez moi.

J’ai été accueillis par ma grand mère, mais aussi par des proches dont je n’avais aucun souvenir, ceux de mes vies d’avant.

C’était un moment incroyable, l’amour est incroyable ici, tellement plus intense.

J’ai pu voir ma famille, les observer et même passer du temps avec eux.

Pendant leur sommeil, je les invite à me rejoindre et on discute.

Le plus cool, c’est que maintenant, je me sens légitime dans mes conseils.

J’aide ma mère à comprendre qu’elle n’a pas été fautive de notre relation compliquée, et à ressentir notre amour mutuel.

J’aide mon papa à accepter sa capacité médiumnique, et mon frère à surmonter sa première rupture amoureuse.

Je me sens utile, choyée et débordante d’amour.

Je comprends maintenant ma mort et ses aboutissants, j’ai tellement hâte de voir ou cette aventure va m’emmener.

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2 Comments

  1. Francis Bourcher 04/12/2021 at 20h05 - Reply

    Très bel article qui est basé sur la réalité de l’après-vie.

    • Cindy 04/12/2021 at 20h07 - Reply

      Merci beaucoup. C’était vraiment le but recherché.

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